SCEAUX (92) - CARTES POSTALES

 

1400. SCEAUX. - Le Petit Château. Dernier vestige du Château du Duc du Maine, détruit par la Révolution. Ce bâtiment formait à cette époque l'auditoire de la justice seigneuriale

vers 1910-1920

carte postale (M. V. / Marius Volpini, Phototypeur, Orsay (S. et O.)

9 x 14 cm

Ham-Paris, collection Beaurain

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Correspondance :

L’expéditeur recouvre entièrement le dos de l’illustration, sans tenir compte des places réservées à la correspondance et à l’adresse du destinataire, ni du sens de la carte postale.

« Sceaux, 1er Sept.

Ma chère Germaine – Vous devez, par la lettre d’Andrée, être rassurées sur le sort de notre voyage. Pour ma part, j’ai pu rester étendue sur une banquette jusqu’à Laval où il est monté des soldats, mais tous tranquilles et qui ne demandaient qu’à dormir. J’ai essayé de faire comme eux, sans y parvenir. Je n’étais cependant pas trop fatiguée à mon arrivée à Paris. Andrée paraissait s’être assez bien reposée et son rhume allait plutôt mieux grâce à l’excellent chocolat que Madame Roland avait eu l’amabilité de nous faire préparer. Nous avons été tout à fait remonté[e]s. Merci encore.

Papa était venu me chercher à la gare et nous avons repris tous deux le chemin de Sceaux. Tout le monde a été émerveillée de ma mine bronzée. J’espère que vous avez eu beau temps pour profiter de vos derniers jours. Je vous embrasse affectueusement, [Ecrit sur les trois côtés de la carte postale] ainsi que Madame Roland… Amitiés de tous les miens. [Passage illisible]. Voulez-vous me rappeler au souvenir de M Baillet. Seriez-vous assez gentille pour me mettre cette carte à la poste. Je l’ai oubliée. Merci »

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Commentaire :

Bâti en 1661 pour Nicolas Boidin, notaire au Châtelet de Paris, et vendu à François Le Boult, conseiller d'Etat, après la mort de Boidin, en 1662, le Petit Château de Sceaux fut d'abord désigné comme la "maison rouge", en raison des briques employées pour sa construction, aujourd'hui recouvertes d'un enduit clair, et des tuiles de son toit, désormais remplacées par des ardoises.

En 1682, Jean-Baptiste Colbert acheta l'édifice et les terres environnantes pour les intégrer au grand parc de sa demeure. Au XVIIIe siècle, le duc et la duchesse du Maine, propriétaires des lieux, réservèrent le Petit Château à l'éducation de leurs enfants, le prince de Dombes et le comte d'Eu.

Au XIXe siècle, les Trévise, derniers propriétaires du domaine de Sceaux, louèrent l'édifice, où plusieurs résidents se succédèrent. En 1890, il servit de villégiature aux frères Berger, Paul et Théodore, et à leur sœur Lydie, qui en fut la maîtresse de maison pendant près de trente-cinq ans. 

Leur séjour prit fin en 1923, lorsque la princesse de Cystria décida de vendre le domaine de Sceaux au département de la Seine, mais de conserver le Petit Château de Sceaux pour son usage personnel. Elle revendit la propriété à la ville de Sceaux en 1933, qui la vendit à son tour au département de la Seine dix plus tard.

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SCEAUX DOMAINE CP159