SCEAUX (92) - PARTITIONS

10/14/2024 08:53:00 AM

PAUL HENRION (1817-1901)

Le Bal de Sceaux. Polka pour le piano

vers 1850

livret de partition (Paris, chez Colombier Editeur)

33,5 x 26 cm

Ham-Paris, collection Beaurain

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Commentaire :

Compositeur prolifique, Paul Henrion est l'auteur de plus d'un millier de romances de salon et de chansons qui lui valurent une grande popularité sous la Monarchie de Juillet. Son succès s'estompa avec le déclin de la romance dans la seconde moitié du XIXe siècle. Henriot s'essaya alors au théâtre et se tourna vers les scènes secondaires de la capitale.

Le tampon de l'éditeur de musique Colombier (6 R. Vivienne), à peine lisible, est apposé dans l'angle inférieur droit de la couverture. La partition est également éditée à Mayence, "chez les Fils B. Schott".

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Lorsqu'elle racheta le jardin de la Ménagerie de la duchesse du Maine en 1799, la Société des Eaux et des Jardins de Sceaux, emmenée par le maire de la commune, François Desgranges, eut l'idée, pour financer l'entretien des lieux, d'y organiser des festivités et notamment le fameux bal de Sceaux. Les premiers bals se déroulèrent sous une tente, jusqu'à la construction d'une rotonde en bois vers 1801-1802, élevée dans un bosquet au nord-ouest du jardin.

En 1820, Victor Hugo s'y rendit et y surprit sa fiancée, Adèle Foucher, s'y amuser follement. En 1830, le bal de Sceaux inspira une nouvelle à Honoré de Balzac : elle est l'un des plus anciens textes de La Comédie humaine. Le succès du bal de Sceaux fut retentissant et l'afflux de Parisiens pour venir s'y divertir encouragea la construction de la ligne de Sceaux, qui vit le jour en 1846.

L'illustration, dessinée par Victor Coindre (1816-1893) et lithographiée par Ange-Benjamin Guillet (né en 1803), met en scène une assemblée de qualité dans un jardin illuminé par des torchères et des lampions. Il faut sans doute reconnaître la rotonde de bois construite pour accueillir les danseurs, à gauche, et peut-être, tout au fond de l'allée centrale du jardin, la terrasse de l'ancien pavillon de la duchesse du Maine, dont le dôme s'était effondré à la fin du XVIIIe siècle.

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