SCEAUX (92) - CARTES POSTALES

Sceaux - Entrée du Parc

vers 1903

carte postale (B. F., Paris)

9 x 14 cm

Ham-Paris, collection Beaurain

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Correspondance :

[inscrit sous l'illustration]

"le 5 [novembre] 1903. Amitiés. [Jules ?]"

Adressée à "Monsieur E. [Neurèves ?] / 47 Rue Lecourbe / 15e Arrond. / Paris"

Commentaire :

Le dos de l'illustration est exclusivement réservé à l'adresse du destinataire, confirmant une date d'édition antérieure à 1904. Le tampon de la poste rappelle la date de circulation : "5-10 / 03".

L'illustration ne montre pas le grand parc du château de Sceaux mais le jardin de la Ménagerie, créé à l'initiative de Louise-Bénédicte de Bourbon-Condé (1676-1753), duchesse du Maine. Il se situe au nord du grand parc tracé par Le Nôtre au XVIIe siècle, du côté du village de Sceaux.  

En 1720, la duchesse du Maine parvint à convaincre son époux d'acquérir des terres en bordure du grand parc de Sceaux, afin d'aménager, à cet emplacement, un nouveau jardin d'agrément. Elle confia à Jacques de La Guêpière (1699-1734) le soin d'édifier un petit pavillon coiffé d'un dôme, que l'architecte disposa sur une terrasse située à la rencontre des principales allées filant entre de somptueux parterres de broderie.

La duchesse du Maine consacra, dès 1722, le "petit parc" et le pavillon de la Ménagerie à l'organisation de nouveaux divertissements (voir CP142). Après sa mort, la Ménagerie tomba en désuétude ; le comte d'Eu, son fils, puis le duc de Penthièvre, son neveu, ne lui manifestant guère d'intérêt. Le pavillon construit par La Guêpière faisait peine à voir à la veille de la Révolution et n'était déjà plus qu'une ruine lorsque l'Etat confisqua l'ancienne demeure des Maine comme " bien national " en 1793.

Le sort du jardin de la Ménagerie, vendu avec le grand parc à un riche négociant, Jean-François Hippolyte Lecomte (1757-1819), ne fut pas si funeste. Lecomte le céda en effet à la Société des Jardins et des Eaux de Sceaux qui, pour obtenir les fonds nécessaires à son entretien, y organisa avec succès le fameux bal de Sceaux, source d'inspiration d'une nouvelle, publiée en 1830 par Honoré de Balzac (1799-1850). 

En partie loti et séparé du grand parc, le jardin de la Ménagerie est désormais la propriété du département des Hauts-de-Seine, qui en a confié la gestion à la ville de Sceaux.

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SCEAUX MENAGERIE CP180