HAM (80) - REVUES

 

Le Miroir

(publication hebdomadaire, 18, rue d'Enghien, PARIS)

dimanche 8 avril 1917

n° 176, 1-16 p.

33,2 x 24 cm

Ham-Paris, collection Beaurain

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LE CHATEAU DE HAM QUE L'ENNEMI A FAIT SAUTER

Le château en ruines au bord du canal. - Trou de mine devant la sucrerie détruite

En pénétrant dans Ham, on a l'impression de visiter une ville ravagée par un effroyable cataclysme. L'ennemi s'est livré à un pillage en règle, à une destruction systématique dignes de ses premiers exploits en Belgique. Pour anéantir les murailles séculaires du château, il n'a pas employé moins de 13.000 kilos de cheddite. On peut voir sur notre première photo que l'une des tours s'est écroulée dans le canal. Au-dessous  : l'un des entonnoirs qui coupaient toutes les routes à l'entrée de la ville.

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Commentaire :

Le site bombardé, situé en bordure du canal de la Somme, à proximité de la rue de Noyon, abritait la sucrerie Bocquet, détruite en mars 1917 et jamais reconstruite (voir CP152).

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Un petit garçon plante le drapeau tricolore au sommet d'un poteau télégraphique

La ville de Ham fut évacuée par les Allemands dans la nuit du 18 au 19 mars. Vers 6 heures 1/4 du matin, les habitants sortant de chez eux se heurtèrent aux entonnoirs de mines qui coupaient toutes les issues de la localité. A ce moment quatre avions français apparurent et, pour faciliter l'entrée de nos troupes, les habitants s'employèrent à combler les trous et à réparer les routes. On les voit ici au travail tandis qu'un gamin hisse le drapeau tricolore au haut d'un poteau télégraphique.

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CE QUE LES BARBARES ONT LAISSE DERRIERE EUX

Route coupée par une mine à Ham. - Arbres sciés par l'ennemi dans les champs

Lorsque les Allemands commencèrent à reculer devant notre cavalerie, ils avaient déjà pris leurs mesures pour s'efforcer de retarder notre avance, détruisant les ponts, les voies ferrées et coupant les routes à l'aide de mines. Notre première photo montre l'exemple typique d'un chemin ainsi interrompu à la sortie du village de Ham. Le second document représente des arbres abattus par l'ennemi dans les champs, sans aucune utilité militaire. A gauche, des peupliers, à droite, des pommiers en plein rapport.

Commentaire :

Le motif des arbres abattus a fait l'objet d'une carte postale (voir CP64) et d'un article de L'Illustration (31 mars 1917, REV10). Il s'agit du même site, même si le point de vue, situé au bord du chemin, se distingue des deux autres clichés, et qu'un soldat différent contemple les arbres renversés.

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HAM DESTRUCTIONS REV16